Actualité médicale


Les psychiatres inquiets par le projet de loi sur l’ordonnance sécurisée

14/06/2021

L’Association marocaine des psychiatres d’exercice privé s’inquiète d’un projet de loi élaboré par le ministère de la Santé concernant les modalités de prescription et de dispensation des médicaments à base de substances psychotropes à usage humain.

Dans un communiqué, l’Association marocaine des psychiatres d’exercice privé déplore, sans toutefois donner plus de précisions, un projet de loi qui « stigmatiserait davantage » les personnes atteintes de maladies psychiatriques. Et d’ajouter : « Non seulement elle [la loi, ndlr] frôlerait le code de déontologie médicale, mais elle porterait aussi atteinte à leur dignité et à leurs droits les plus élémentaires. Nous serons un des rares pays, sinon le seul dans le monde, à avoir des lois discriminatoires envers les malades psychiatriques. »

Plus loin, l’AMPEP dénonce encore une loi « discriminatoire, vexatoire et inutile. Les problèmes réels posés par la prescription des psychotropes (et d’ailleurs pour l’ensemble des médicaments) se situe au niveau des officines de pharmacies qui devraient revoir – pour une grande partie d’entre elles – leur mode de fonctionnement ».

L’association souligne en effet que « les individus qui font un usage addictif ne sont généralement pas ceux qui vont vers les psychiatres, mais utilisent d’autres réseaux, notamment ceux des délivrances frauduleuses de certains anxiolytiques sans ordonnance par les employés de pharmacie, lorsque les pharmaciens ne sont pas présents dans leur officine ».

Les psychiatres privés indiquent également que « généralement, les malades psychiatriques ont des pathologies chroniques (comme le diabète, l’hypertension artérielle, la maladie de Crohn, la dysthyroïdie…) et ont besoin de prescriptions de longue durée, au long cours, seules garantes de leur stabilité. Les obliger à consulter une fois par mois conduira à les obliger à arrêter leur traitement et à rechuter, ce qui alourdira le système d’hospitalisation en psychiatrie, milieu déjà défaillant et submergé ».

De plus, l’AMPEP indique que « si la mise en place d’une ordonnance médicale ordinaire sécurisée doit se faire, elle doit concerner tous les prescripteurs d’ordonnances (généralistes, spécialistes…) et elle sera la bienvenue. Elle ne peut que contribuer à la sécurité de nos malades ». Récemment, les pharmaciens se sont montré favorable à la mise en place d’une ordonnance sécurisée, le but étant de mettre fin au trafic illicite de ces produits et de protéger les pharmaciens des multiples agressions dont ils sont victimes.

Source : Media24

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ONUSIDA: Les progrès du Maroc contre le VIH-Sida "sont éloquents"

10/06/2021

Les progrès du Maroc en matière de lutte contre le VIH-Sida sont "éloquents" et ses réalisations dans ce sens dépassent les moyennes mondiale et régionale, a affirmé le directeur du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA) au Maroc, Kamal Alami.

Il a souligné que le Royaume a réalisé une moyenne de couverture par le traitement antirétroviral de 76% dépassant même la moyenne mondiale qui est de 73% et la moyenne régionale Afrique du Nord/Moyen Orient qui est de 41%. Selon un dernier rapport du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA) intitulé "Engagements mondiaux, action locale. Après 40 ans de Sida, la voie à suivre pour mettre fin à la pandémie", la région de l’Afrique du Nord et du Monde arabe est très en retard dans ce domaine avec une couverture par le traitement antirétroviral qui ne dépasse pas les 40%.

Toutefois, le Maroc se démarque par rapport à sa région et, selon le rapport, se trouve sur la bonne voie grâce notamment à la stratégie qu’il a mise en place depuis de nombreuses années, à son engagement politique de haut niveau et aux plans stratégiques de lutte contre le Sida qu’il a mis sur pied tous les cinq années depuis l’année 2002. Dans le sillage de la pandémie de la Covid-19, le directeur de ONUSIDA-Maroc a dit que la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus a impacté la riposte au VIH au niveau mondial.

En effet, cette bataille a été impactée par un changement de priorités et la forte hausse de la pression sur les systèmes de santé, réduisant ainsi de manière importante les activités de dépistage du Sida, avec une baisse allant de 20% à 80% selon les pays. Le Maroc a mis en place, en parallèle à sa lutte contre la Covid-19, un programme pour assurer la continuité des traitements pour les personnes vivant avec le VIH avec des mesures exceptionnelles qui leur ont permis de continuer à recevoir leur traitement antirétroviral grâce à la convergence des efforts du ministère de la santé et des organisations de la société civile, a fait savoir Dr Alami, relevant que même au Maroc les activités de dépistage du Sida ont été affectées par la Covid-19. A fin 2020, plus de 27 millions de personnes vivant avec le VIH sont sous traitement antirétroviral. De même, 84% des personnes vivant avec le VIH dans le monde, estimées actuellement à 37,6 millions, connaissent leur statut sérologique, alors que 73% sont sous traitement antirétroviral.

Source : L'Economiste

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Le Maroc lance le pass vaccinal

07/06/2021

Près de six millions de Marocains peuvent désormais circuler librement à travers le territoire national et même durant les heures du couvre-feu nocturne. Pour ce faire, ils n’ont qu’à retirer, à compter de ce lundi, leur tout nouveau pass vaccinal.

Les personnes ayant reçu leurs deux doses de vaccin peuvent désormais circuler librement à travers le pays, comme elles peuvent voyager à l’étranger. Elles ne sont pas non plus tenues par le couvre-feu nocturne qui démarre à 23h00.

Mais pour se déplacer en toute liberté, elles doivent obtenir leur pass vaccinal, affirme le quotidien arabophone Al Akhbar. Le gouvernement vient, en effet, de mettre en place ce document après quatre mois durant lesquels le pays a connu des conditions épidémiologiques stables et encourageantes.

Le nombre des infections est, en effet, resté à des niveaux maîtrisables alors que les cas graves et critiques ont nettement diminué, souligne le quotidien.

Ce qui a poussé le gouvernement, sur avis de la commission scientifique, à franchir le pas.

Ce pass vaccinal, note le quotidien, est un document officiel, sécurisé et reconnu par les autorités qui permet à son détenteur, sans nul besoin de document supplémentaire, d’effectuer des déplacements sur l’ensemble du territoire national sans restriction, de circuler au-delà de 23 heures et de voyager à l’étranger.

De même, le pass vaccinal, qui est doté d’un code QR lui permettant d’être authentifié via une application prévue à cet effet, peut être téléchargé sous format imprimable ou électronique pour être présenté sur smartphone. Il peut également être retiré, sous format papier.

Ceci auprès des autorités locales du centre de vaccination de la personne concernée. Le document entre en vigueur officiellement dès ce lundi 7 juin.

En principe, et selon le dernier décompte publié par le ministère de la Santé, les personnes complètement vaccinées (1ère et 2ème doses) sont au nombre de 5.898.644. Ces personnes peuvent désormais retirer leur document et circuler librement.

Pour les autres, en attendant d’avoir été complètement vaccinées, elles auront encore besoin de l’autorisation des autorités locales pour pouvoir se déplacer entre les villes et d’un test PCR négatif pour partir à l’étranger. Le pass vaccinal marocain est largement inspiré du dispositif européen.

Ceci sur la mise en place duquel les 27 se sont entendus dernièrement, précise Al Akhbar. Notons que l’Union européenne a lancé, il y a quelques jours, la plateforme technique qui servira à assurer la continuité entre les différents pays pour gérer les pass sanitaires, qui permettront de voyager entre Etats membres à partir du 1er juillet.

Selon la Commission européenne, sept pays s’y étaient déjà connectés, pour délivrer leurs premiers certificats.

Le pass sanitaire européen attestera soit qu’une personne est vaccinée, soit qu’elle est immunisée après une infection, ou alors qu’elle a passé un test négatif. Le document, sous format papier ou numérique, sera reconnu par l’ensemble des 27 pays de l’Union.

Source : Le petit journal marocain

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NMD : Voici ce qui est prévu pour améliorer le secteur de la santé au Maroc à l'horizon 2035

03/06/2021

Le Rapport Général sur le Nouveau modèle de développement (NMD) prévoit le projet "couverture sanitaire universelle", dont l'objectif est d’accélérer la réalisation de la Couverture Sanitaire Universelle et pallier aux faiblesses et aux lacunes du système de santé actuel. 

Système de santé au Maroc, le diagnostic sans appel de la CSMS

L’écosystème de la santé au Maroc connaît plusieurs dysfonctionnements qui expliquent la situation actuelle, estime le Rapport. Parmi ces lacunes, par exemple, le fait que l’État n’investit pas assez dans la santé, que la couverture maladie protège peu, qu'il y ait une pénurie générale du personnel soignant et que le parcours de soins soit mal organisé, rapporte-t-on de même source. 

Objectifs du projet "couverture sanitaire universelle"

Dans l'optique d'améliorer l'accès aux soins, d'augmenter le niveau de protection financière et d'assurer la qualité du système de santé dans sa globalité, le projet "couverture sanitaire universelle" s'articule autour de plusieurs objectifs qui sont les suivants :

  • Augmenter la part de la population couverte pour les soins de santé essentiels (100% de la population à horizon 2025 contre 65% environ actuellement).
  • Réduire les dépenses directes de santé des ménages (30% des dépenses totales de santé supportées par les ménages en 2035 contre plus de 50% actuellement).
  • Faciliter l’accès aux soins, optimiser le parcours du patient, et réduire les inefficiences (pour réduire les délais de rendez-vous, les délais d’accès, décongestionner certaines structures hospitalières).
  • Augmenter les effectifs médicaux et paramédicaux et en optimiser la répartition sur le territoire pour arriver à une densité de personnel soignant de 4,5 pour 1 000 habitants en 2035 (1,5 pour les médecins et 3 pour les infirmiers) contre 2 pour 1 000 actuellement.
  • Assurer et inciter à la qualité et à la responsabilité

Source : 2M

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