Actualité médicale


Le Maroc a atteint un bon capital de vaccination

05/07/2021

Mohammed El Azami El Idrissi, professeur d’immunologie à la faculté de médecine et de pharmacie de Fès et au CHU Hassan II, estime que le Maroc doit capitaliser sur le capital de vaccination acquis jusqu’à présent et appel au respect des mesures sanitaires.

Où en est-on de l’immunité collective au Maroc, alors que le variant Delta (« indien ») a été identifié sur le territoire ? D’abord, « on parle d’immunité collective par rapport à la population globale, et pas seulement par rapport à une population cible », tient à rappeler Mohammed El Azami El Idrissi, professeur d’immunologie à la faculté de médecine et de pharmacie de Fès et au CHU Hassan II.

L’immunité collective doit être atteinte à hauteur de 60% à 70% pour casser l’épidémie. Autrement dit, entre 60% et 70% de la population globale doit être entièrement vaccinée, c’est-à-dire avoir reçu les deux doses. « Pour l’instant, seulement 25% environ de la population totale a reçu les deux injections », précise le Pr El Azami El Idrissi.

60% : c’est aussi la recommandation fixée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Il faut vacciner autour de 60% de la population mondiale pour stopper l’épidémie », a en effet déclaré au journal Le Monde Bruce Aylward, expert de l’OMS.

Une couverture vaccinale comprise entre 60% et 70% de la population globale permettrait: d’une part de « créer une barrière protectrice pour freiner la dissémination du virus, d’autant que le variant Delta, comme les autres variants, a la particularité de se diffuser très rapidement au sein de la population » ; d’autre part de « protéger les personnes qui ne sont pas encore vaccinées, notamment parce qu’elles ont une contre-indication à la vaccination (en raison d’un antécédent de choc anaphylactique) ou des maladies chroniques. Il faut les protéger et garder en tête la notion de vivre ensemble : quand on se protège soi-même, on protège les autres ».

« Quant aux personnes vaccinées ou ayant déjà contracté le virus, plusieurs études montrent que l’immunité peut aller jusqu’à au moins un an. » En effet, une étude nouvellement publiée par la revue scientifique Nature indique que les vaccins mis au point par Pfizer et Moderna pourraient générer une réaction immunitaire durable et, ainsi, protéger l’organisme d’une contamination au Covid-19 pendant des années.

Le Pr El Azami El Idrissi d’ajouter : « Le fait de bloquer la dissémination du virus, justement grâce à la vaccination, bloque également l’apparition de nouveaux variants. Car lorsque le virus pénètre dans l’organisme, surtout chez les personnes en proie à une immunodéficience, il se comporte comme s’il était sur un terrain de jeu : il mute et de nouveaux variants se forment alors. Le problème, c’est que ces nouveaux variants échappent à la surveillance immunitaire. » Et par conséquent, entravent, ou du moins retardent considérablement la possibilité d’une immunité collective.

L’autre risque, c’est aussi que « notre système immunitaire soit insuffisamment réactif vis-à-vis de ce nouveau variant Delta, dont je ne connais pas, pour l’heure, la prévalence sur le territoire marocain. Et là, c’est la quatrième vague qui pointe son nez. C’est un cercle vicieux ; des cycles qui n’en finissent pas ». Le seul moyen de faire cesser cette chaîne, c’est donc d’assurer une immunité collective à travers la vaccination. 

Sans compter que l’approvisionnement en vaccin reste incertain. Sur ce point, le Pr El Azami El Idrissi se veut rassurant : « Tous les pays qui s’inscrivent dans cette stratégie de vaccination ont acquis un capital vaccination. Sur le plan vaccinal, le Maroc reste très en avance par rapport à un grand nombre de pays. Nous avons atteint un bon capital de vaccination et il faut continuer à capitaliser sur cet acquis. »

Source : Media24

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Covid-19 : Appelle au respect strict des mesures préventives pour éviter toute "rechute"

01/07/2021

Le ministère de la Santé a appelé, mercredi dans un communiqué, l'ensemble des citoyens à la prudence et au respect strict des mesures préventives pour éviter toute "rechute épidémiologique", qui pourrait signifier un "retour à la case départ".

Pour éviter toute dégradation de la situation épidémiologique dans le pays, surtout après l'apparition de nouveaux variants plus contagieux, le ministère appelle, dans un communiqué, l'ensemble des citoyennes et citoyens à la prudence et au respect strict des mesures préventives, en l'occurrence le port correct du masque, le respect de la distanciation sociale et de l'hygiène et l’évitement des rassemblements inutiles.

Dans le cadre du dispositif national de veille épidémiologique, le ministère fait état d'une augmentation remarquable des cas de contamination, des cas critiques et de décès, durant les deux derniers jours, ajoutant que cette hausse est due au relâchement et au non respect des mesures préventives et gestes-barrières, surtout après la levée progressive du couvre-feu nocturne, et suite au début des vacances d'été et à l'ouverture des frontières.

Ainsi, le ministère souligne que cette levée progressive du confinement ne signifie pas la fin de la pandémie et le retour de la vie à son cours normal, insistant dans ce contexte sur l'implication de tout un chacun avec un sens de responsabilité et de patriotisme pour lutter contre la propagation de Covid-19 en vue d’atteindre l'immunité collective et de valoriser les acquis engrangés jusqu’à présent, notamment après les résultats positifs de la campagne nationale de vaccination, qui a bénéficié à 1/3 de la population.

Source : 2M

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Une étude révèle les répercussions de la Covid-19 sur les neurones

29/06/2021

Une étude néerlandaise a constaté que le coronavirus (Covid-19) peut infecter les neurones en déclenchant des réponses immunitaires locales qui pourraient être à l'origine de complications neurologiques et psychiques.

La propagation du virus s'arrête rapidement et se limite à quelques cellules du cerveau, mais cette infection minimale entraîne une réaction des "cytokines", les messagers entre les cellules immunitaires, jouant un rôle dans l'inflammation locale, a indiqué l'étude publiée dans la revue américaine mSphere, spécialisée en microbiologie.

"Ce que nous avons vu est cohérent avec le fait que l'infection par le SARS-CoV-2 conduit rarement à une encéphalite sévère parce que le virus se propage de manière incontrôlable dans le cerveau", a expliqué la chercheuse en virologie à l'hôpital Erasmus MC de Rotterdam, Debby van Riel.

"Mais le fait que le SARS-CoV-2 puisse éventuellement pénétrer dans le cerveau via le nerf olfactif et infecter localement les cellules, ce qui entraîne à son tour une réponse inflammatoire, peut certainement contribuer à des troubles neurologiques", a-t-elle ajouté.

En plus de ce qu'indique l'étude, le système immunitaire joue probablement aussi un rôle, relève la chercheuse Femke de Vrij, du département de psychiatrie de l'hôpital Erasmus, notant que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour en apprendre davantage sur les "effets d'une infection virale sur les structures cérébrales à court et à long terme".

Depuis le début de la pandémie, des malades du monde entier ont signalé des troubles neurologiques et psychiatriques, tels que des problèmes de mémoire, des maux de tête, des psychoses rares et même des encéphalites (inflammation du tissu cérébral).

Une personne sur trois qui a surmonté la Covid-19 a eu un diagnostic de troubles neurologiques ou psychiatriques dans les six mois suivant l'infection, avait indiqué en avril une large étude publiée dans le journal spécialisé The Lancet Psychiatry.

Source : 2M

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L'INDH, l'UNICEF et le ministère de la Santé lancent les journées de la nutrition

24/06/2021

sous le slogan « Les 1000 premiers jours... La base d'un avenir meilleur ! », le Ministère de la Santé, l’INDH (Initiative Nationale pour le Développement Humain) et l'UNICEF, organise du 24 juin au 24 juillet 2021 des journées de sensibilisation sur la nutrition. 

Cela est dans le cadre du Programme National de Nutrition, qui vise à améliorer l'état de santé de chaque individu à travers une bonne nutrition et d’autre part, dans le contexte de la célébration du mois de la parentalité positive instituée au mois de juin de chaque année, indique un communiqué du ministère de la Santé.

Cet évènement s’inscrit également dans le cadre des efforts déployés par le Maroc pour la valorisation de son capital humain, poursuit la même source.

Ces journées de sensibilisation s’alignent aussi bien avec les recommandations internationales qu’avec la vision du ministère de la santé et de ses partenaires, et qui vise à promouvoir le développement de la petite enfance comme une composante clé du développement du capital humain. "Les 1000 premiers jours de la vie qui couvrent la période de la conception jusqu’à l'âge de deux ans constituent la première fenêtre d’opportunité pour agir en faveur du développement optimal de l’enfant. Le rythme de croissance, notamment cognitif et cérébral, pendant cette période est sans équivalent à l’échelle d’une vie. Et toutes carences nutritionnelles qui surviennent pendant cette période peuvent entrainer des retards de croissance qui sont souvent associés à des retards de développement physique, cognitif, mental et émotionnel", explique le ministère.

Ainsi, une alimentation saine et équilibrée, une stimulation psychosociale adéquate et des soins adaptés auront un impact important sur l’avenir de l’enfant, sur sa santé, son développement physique et intellectuel, sa socialisation et son bien-être, est-il aussi précisé.

Cette campagne de sensibilisation à grande échelle sera déployée chaque année, rajoute la même source. Elle vise à promouvoir les actions essentielles en nutrition telles que l’alimentation saine et équilibrée pendant la grossesse, l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de l’enfant, la diversification de l’alimentation de l'enfant à partir du sixième mois ainsi que la continuité de l’allaitement au sein jusqu'à l’âge de deux ans. La campagne permettra de renforcer les connaissances des femmes enceintes ou allaitantes, de leurs familles et des communautés sur les avantages de l’adoption de ces pratiques favorables à la bonne santé et nutrition de la mère et de l’enfant.

Cette campagne se déploiera à travers de nombreuses actions de sensibilisation, notamment des webinaires destinés aux professionnels de la santé, des sessions interactives d’échanges avec les familles, une campagne digitale et médiatique ainsi que des actions de sensibilisation de proximité dans les établissements de santé. Elle impliquera les départements concernés et secteurs partenaires ainsi que la société civile.

A cet effet, le Ministère de la Santé a préparé en collaboration avec ses partenaires, un pack de supports audiovisuels et imprimés et des articles relatifs au thème qui seront mis à disposition du public et des acteurs sur le portail Sehati, conclut le communiqué. 

Source : 2M

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