Actualité médicale


Covid-19 : Le Maroc est au début de la troisième vague (experts)

12/04/2021

Les experts s'accordent sur le fait que le Maroc est au début d'une troisième vague de contaminations au Coronavirus qui risque d'être plus grave et plus meurtrière à cause du variant britannique, si rien n'est fait pour la contrer. 

« Nous sommes au début de la troisième vague ». C’est la phrase qui peut résumer les différentes interventions des experts invités à la conférence scientifique numérique organisée par la Fondation Dr Abdelkrim Al-Khatib pour la Pensée et les Études, ce jeudi 8 avril.

D’éminents professeurs se sont attelés pendant plus de deux heures à expliquer les arguments qui les pousse à dire sans équivoque que le Maroc s’apprête à rentrer en plein dans une troisième vague de contaminations au Coronavirus qui risque d’être plus virulente en termes de nombres de cas et de décès.

Mohamed Amine Berraho, professeur d’épidémiologie à la Faculté de médecine et de pharmacie de Fès et membre du comité technique et scientifique a décortiqué les données épidémiologiques.

Tous les chiffres sont sur un trend haussier

« Pendant six semaines, le Rt est resté en dessous de 1. Mais depuis trois semaines, il s’est stabilisé au-dessus de 1 pour atteindre 1,1. Cela veut dire que la situation épidémiologique est dynamique. Le nombre de cas s’accélère », avance le Pr Berraho.

« Nous sommes au début d’une troisième vague », dit-il sans équivoque.

Une phrase que répète mot pour mot Pr Ahmed Rhassane El Adib, professeur en anesthésie-réanimation au CHU Mohammed VI de Marrakech. Preuve que les experts s’inquiètent. « Nous ne vivons pas l’arrivée d’une grande vague de cas dans les servies de réanimation, mais nous restons vigilants et nous nous préparons », lance Pr El Adib.

L’analyse du nombre de cas montre en effet qu’il y a une reprise de la courbe des contaminations. Les données hebdomadaires le démontrent clairement :

– La semaine du 15-21 mars : 2.772 cas

– La semaine du 22-28 mars : 2.950 cas (+6,4%)

– La semaine du 29 mars au 04 avril : 3.538 cas (+20%)

« C’est un indicateur qu’on ne peut pas négliger, car le développement de la pandémie est exponentiel. Si on continue sur la même cadence, il suffit de quatre semaines pour arriver à une moyenne de 7.000 à 10.000 cas par semaine. Dans six semaines, on atteindra 12.000 à 15.000 cas par semaine. Donc nous pourrions atteindre une moyenne de 2.000 cas quotidiens dont 100 à 200 cas graves par jour. En dix jours, on aura rempli toutes les places de réanimation disponibles », s’alarme Pr Berraho.

Le variant britannique gagne du terrain et inquiète

Si on prend en considération la donne du variant britannique, la situation pourrait être pire. Pr Berraho avance qu’il a suffi de deux mois pour que le variant britannique prenne la place de l’ancienne souche en Grande Bretagne où plus de 90% des nouveaux cas sont touchés par le variant.

C’est le cas également pour les autres pays européens où en trois mois le variant a remplacé l’ancien virus. Il représente désormais 60%.

Le variant britannique a causé une importante vague en Grande Bretagne, plus importante avec un important nombre de cas, de cas graves et de décès.  « Le taux de reproduction a augmenté de 0,4 point en Grande Bretagne à cause du nouveau variant, celui de létalité a augmenté de 64% », précise Dr Jamaleddine Bourkadi, Pneumologue.

Une vitesse de transmission plus importante signifie que durant le même laps de temps, il en résultera une pression plus importante sur le système de santé à cause d’un grand nombre de cas. Par ricochet, plus de cas entraînent plus de cas graves et sévères. Sur ce registre, certaines études en Grande Bretagne rapportent une plus grande virulence du nouveau variant entre 22 et 33%.

« Au Maroc, le variant britannique est en train d’évoluer et gagner du terrain pour remplacer l’ancien virus en proportion des cas enregistrés et en répartition géographique. On a commencé par un seul cas diagnostiqué, pour passer à une vingtaine, puis à 70 cas. Et selon les dernières données, il y a plus 115 cas diagnostiqués dans 7 régions du Maroc », analyse le Pe Berraho qui précise que les données mentionnées sont celles des cas diagnostiqués et non qui existent dans la réalité et qui sont plus nombreux.

Partant de là, quelles sont les prévisions ? « Dans quatre à six semaines, notamment au regard du relâchement des citoyens en matière de respect des mesures barrières, le variant deviendra le virus prédominant en circulation au Maroc. Il représentera entre 50 et 60% des cas enregistrés », présage le Pr en épidémiologie.

Il faut renforcer le diagnostic et la prise en charge

Les intervenants ont également relevé le recul enregistré en matière de diagnostic et de dépistage. Selon Pr Berraho, si Casablanca concentre plus de 70% des cas quotidiens c’est pour plusieurs raisons parmi lesquels « son respect des procédures et sa grande capacité de diagnostic, chose qu’on ne retrouve pas dans les autres régions ».

« Pour avoir une bonne lecture de notre situation épidémiologique, il faut avoir une grande capacité de diagnostic et de suivi. Malheureusement, on remarque une baisse importante des capacités de dépistage dans tous le Royaume. La moyenne quotidienne des tests est passée de 25.000 à 7.000 tests., avance-t-il.

En conséquence, il y a une sous-estimation des cas qui ne reflète pas la réalité.

« Si on fait une lecture en se basant uniquement sur les chiffres actuels, on va conclure que la situation est maitrisée. Or, si on ajoute les autres données à savoir le variant britannique, le relâchement des citoyens, l’insuffisance des mesures de surveillance, la réalité de notre système de santé fragile et une immunité collective insuffisante, on s’achemine dans les prochaines semaines vers une situation non maitrisée », conclut-il.

Un contexte aussi tendu la veille du mois sacré de Ramadan avec ses spécificités (regroupements familiaux, endroits fermés, durée de contact importante, mobilité importante,…), est une bombe à retardement.

Pour la désamorcer, nous n’avons pas d’autres chois que de travailler sur les mesures de contrôle et de surveillance : Plus de tests, plus de dépistage, plus de rigueur dans le respect des mesures barrière, poursuivre la vaccination.

Pour sa part Pr Ahmed Rhassane El Adib insite que le système de santé doit absolument se préparer car les contraintes sont importantes. « Le citoyen, partout où il est, doit savoir vers où se diriger s’il tombe malade. Le parcours de soin n’est pas clair pour les citoyens. Il faut une participation et une implication locale de tous les secteurs privé, public,… même hors secteur de la santé pour rendre le diagnostic et la prise en charge plus rapides », avance-t-il.

Il préconise également de préparer le système d’intervention d’urgence, centres de régulation et de travailler sur la communication entre les professionnels et avec les citoyens.

 

Source : Médias24

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Pénurie de vaccin en Inde, AstraZeneca en question... point sur la pandémie

09/04/2021

Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants:Un point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 dans le monde.

 

  • France: 10 millions de premières doses 

La France a dépassé jeudi les 10 millions de premières injections, une barre symbolique mais encore très éloignée d'une protection totale face à l'épidémie.

Malgré tout, le Covid-19 continue de remplir les services de réanimation: avec 5.729 patients au total, le niveau se rapproche du pic de la première vague (7.000 en avril 2020).

  • Vaccination: l'Afrique en marge 

L'Afrique demeure "en marge" dans la campagne de vaccination contre le Covid-19, avec seulement "2% des vaccins administrés dans le monde", a déploré jeudi la directrice pour l'Afrique de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Ce continent est cependant moins touché par la pandémie, avec 4,3 millions de cas dont 114.000 morts sur une population de 1,2 milliard d'habitants, selon le dernier décompte de l'OMS-Afrique.

  • Chili: plus de jeunes que de personnes âgées en soins intensifs

Les patients de moins de 39 ans admis en soins intensifs au Chili sont désormais plus nombreux que ceux de plus de 70 ans, ont indiqué jeudi les autorités sanitaires, notant un "changement radical" par rapport à la première vague de coronavirus.

  • Pénurie de vaccins en Inde: 

L'Inde, où 87 millions de doses de vaccin ont été administrées jusqu'ici pour une population de 1,3 milliard d'habitants, est confrontée à une pénurie, selon les médias locaux, au moment où le nombre d'infections a atteint un nouveau record quotidien.

Les principaux centres de vaccination de Bombay étaient notamment à court de doses jeudi, et l'immense hôpital général a complètement arrêté les injections.

  • Islande: les voyageurs vaccinés devront se faire tester 

L'Islande, qui laisse entrer depuis début avril sans autre forme de contrôle tous les voyageurs présentant un certificat de vaccination contre le Covid-19, a annoncé jeudi qu'ils devront désormais se faire tester à leur arrivée.

  • AstraZeneca en question: 

Les Pays-Bas ont annoncé jeudi limiter les injections du vaccin AstraZeneca contre le coronavirus aux personnes âgées de 60 ans et plus, après avoir suspendu son utilisation pour les plus jeunes la semaine dernière.

Le Portugal a également décidé jeudi de réserver le vaccin anti-Covid d'AstraZeneca aux plus de 60 ans

L'Australie a suspendu les injections d'AstraZeneca aux moins de 50 ans à la suite de rapports confirmant un lien avec de rares cas de caillots sanguins.

Les Philippines ont décidé de faire de même pour les moins de 60 ans.

De son côté, le gouvernement britannique s'est efforcé de rassurer la population sur la sûreté des vaccins, au lendemain de l'annonce que le sérum d'AstraZeneca serait réservé aux plus de 30 ans par précaution.

L'Espagne a en revanche décidé d'élargir l'usage de ce vaccin aux 60-69 ans après l'avoir réservé aux 60-65 ans.

  • Spoutnik V: des discussions bilatérales 

Alors que le vaccin russe continue de susciter la controverse, l'Allemagne a annoncé jeudi vouloir discuter avec Moscou de possibles livraisons du vaccin Spoutnik V, sans attendre le feu vert de Bruxelles. Dans la soirée, Moscou a indiqué que ces discussions avaient commencé.

  • Transport maritime: retour à la normale pas avant un an (FED) 

Le retour à la normale sur la chaîne d'approvisionnement mondiale, très perturbée par la pandémie et qui subit retards et hausse des prix, pourrait mettre un an à se résorber, a estimé jeudi le président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell.

  • Les entreprises britanniques sceptiques à l'idée d'un passeport vaccinal: 

De nombreuses entreprises britanniques, notamment dans la distribution et la restauration, se montrent sceptiques sur l'idée avancée par le Premier ministre Boris Johnson de passeport vaccinal pour aider la reprise économique au Royaume-Uni.

  • Plus de 2,89 millions de morts: 

La pandémie a fait plus de 2,89 millions de morts dans le monde, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles jeudi en milieu de journée.

Les Etats-Unis sont le pays comptant le plus de morts (559.117), devant le Brésil (340.776) et le Mexique (205.598), l'Inde (166.862) et le Royaume-Uni (126.927).

Ces chiffres sont globalement sous-évalués. Ils se fondent sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé, sans inclure les réévaluations reposant sur des bases statistiques.

 

Source : Médias24

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Les caillots sanguins devraient être répertoriés comme effet secondaire «très rare»

09/04/2021

L’Agence européenne des médicaments (EMA) a estimé, mercredi dernier, que les caillots sanguins devraient être répertoriés comme effet secondaire «très rare» du vaccin contre le coronavirus d’AstraZeneca.

«Le comité de sécurité de l’EMA (PRAC) a conclu aujourd’hui que les caillots sanguins inhabituels avec des plaquettes sanguines basses devraient être répertoriés comme effet secondaire très rare de Vaxzevria (vaccin Covid-19 d’AstraZeneca)», indique l’Agence dans un communiqué.
Pour parvenir à sa conclusion, le comité a pris en considération toutes les preuves actuellement disponibles, y compris les conseils d’un groupe spécial d’experts, précise l’EMA, affirmant toutefois que la balance bénéfice/risque global du vaccin du laboratoire suédo-britannique reste «positive».
«Le coronavirus est associé à un risque d’hospitalisation et de décès. La combinaison rapportée de caillots sanguins et de plaquettes sanguines basses est très rare et les avantages globaux du vaccin dans la prévention de la Covid-19 l’emportent sur les risques d’effets secondaires», souligne l’Agence.
L’EMA rappelle aux professionnels de la santé et aux personnes recevant le vaccin d’AstraZeneca «de rester conscients de la possibilité de très rares cas de caillots sanguins associés à de faibles taux de plaquettes sanguines survenant dans les 2 semaines suivant la vaccination».
«Jusqu’à présent, la plupart des cas signalés sont survenus chez des femmes de moins de 60 ans dans les 2 semaines suivant la vaccination. Sur la base des preuves actuellement disponibles, les facteurs de risque spécifiques n’ont pas été confirmés», fait observer l’Agence européenne des médicaments.
Selon l’EMA, une explication plausible des cas de caillots sanguins est «une réponse immunitaire, conduisant à un état similaire à celui observé parfois chez les patients traités par héparine (médicament anticoagulant, Ndlr)».
Le comité de sécurité de l’EMA a procédé à un examen approfondi de 62 cas de thrombose cérébrale et de 24 cas de thrombose de la veine splanchnique signalés au 22 mars dernier, dont 18 mortels, avant de faire sa conclusion sur le lien entre le vaccin d’AstraZeneca et les cas de caillots sanguins signalés chez certaines personnes qui l’ont reçu.

 

Source : Le Matin

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Le ministère de la Santé confirme : Le Maroc a reçu 300.000 doses des vaccins Covax

09/04/2021

Le ministère de la Santé a confirmé, tard dans la soirée par voie de communiqué, une information publiée plus tôt par Médias 24 concernant une première livraison des vaccins anti-Covid du programme Covax.

Le communiqué du ministère ne précise pas la quantité des doses reçues, mais selon les données publiques de l'Unicef consultées par Médias24, il s'agit d'un peu plus de 300.000 doses reçues sur une quantité commandée de plus de 500.000 doses, sachant que l'allocation Covac destinée au Maroc totalise 1,6 million de doses.

Voici le texte intégral du communiqué du ministère de la Santé :

"Le Maroc a pu bénéficier, grâce au mécanisme COVAX, d’une première allocation en vaccins contre le virus de la Covid-19, qui lui est consacrée. Des doses complémentaires lui seront allouées dans les semaines à venir dans le cadre de ce même dispositif.

"Il s’agit d’une complémentarité d’approvisionnement en vaccins anti-Sars-CoV-2 qui permettra au Royaume, de mener à bien la campagne nationale de vaccination contre la COVID-19 lancée depuis le 28 janvier 2021, conformément aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI Que Dieu l’Assiste.

"Il est à préciser que le Maroc a participé au mécanisme COVAX, mis en place en fin 2020 par GAVI « Alliance Globale pour les Vaccins et l’Immunisation », en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé, l’UNICEF et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies ainsi que d’autres partenaires. Il s’agit d’une initiative mondiale qui collabore avec les gouvernements et les fabricants pour garantir la disponibilité des vaccins utilisés pour limiter la propagation de la pandémie COVID-19.

"A l’heure actuelle, le mécanisme COVAX a permis à plus de 100 pays participants de bénéficier d’un accès rapide et équitable à des doses de vaccins sûrs, efficaces et reconnus par l’OMS, qui couvriront jusqu’à 20% de la population de chaque pays, et ce, malgré la demande accrue et la disponibilité réduite en vaccins".

 

Source : Médias24

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