Actualité médicale


Le système de santé marocain : Une réforme en profondeur

29/04/2021

La refonte du système de santé marocain est un pilier incontournable pour la réussite du chantier de la généralisation de la couverture médicale et de la protection sociale.L’appel Royal pour « Refondre en profondeur le système national de santé.

Il se caractérise par des inégalités criantes et une faible gestion »,a été lancé lors du discours royal du 30 juillet 2018, et rappelé à d’autres occasions, et devient aujourd’hui une urgence pour le succès du chantier encore plus vaste vers une justice sociale.

Indicateurs de santé : Des acquis à améliorer.

Un effort considérable sur le plan santé a été consenti par le Maroc avec des résultats probants. Néanmoins ses indicateurs sont au-dessous des attentes et des ambitions, et surtout au-dessous des performances que le Maroc pouvait connaître avec les moyens mis en œuvre malgré leur limitation.

La Maroc a amélioré l’état de santé de sa population, ainsi que ses indicateurs de santé sur plusieurs niveaux. Il a réduit, en l’espace de 15 ans (de 2003 à 2018), de plus de deux tiers la mortalité maternelle (de 227 pour 100.000 naissances vivantes à 72,6), a réduit de plus de moitié la mortalité des enfants de moins de 5 ans (de 47 pour 1000 naissances vivantes à 22 ‰), et a amélioré l’espérance de vie de ses citoyens de plus de six ans.

Un système de santé basé sur les soins primaires et la médecine de proximité:

Un système de santé non basé sur les soins primaires (Primary Care) consomme beaucoup de budgets, de ressources humaines, d’infrastructures, pour de faibles résultats. Il est urgent de recentrer notre système de santé, à l’instar des pays développés et autres moins développés, sur les soins primaires, la médecine de proximité, de première ligne, l’éducation et la prévention.

La médecine et la santé de proximité sont le pivot des systèmes de santé efficients et équitables, alliant la performance à l’efficience.
Voici les conclusions de quelques études :

« Les médecins de famille assurent une meilleure continuité des soins et sont associés à des taux d’hospitalisation plus faibles et de mortalité toutes causes confondues »

« Chaque praticien général additionnel par tranche de 10.000 habitants est associé à une diminution de la mortalité d’environ 6 % sur cette tranche»

« Les auteurs ont observé que plus le système a une forte orientation vers des soins primaires, plus les coûts de l’ensemble des services de soins de santé sont bas. »

« Les soins de santé primaires améliorent aussi l’équité des services de santé. Un système de santé fondé sur des soins de santé primaires soutenus serait donc plus équitable, plus efficace et plus efficient. »

L’amélioration des conditions matérielles des professionnels de santé dans le secteur public et de leurs conditions de travail.

La réforme de l’environnement sociojuridique de l’exercice médical libéral, de sa fiscalité, du conventionnement avec les caisses de maladie, pour rendre le secteur plus attractif.
Le secteur médical libéral est un secteur privé qui assure un service public, et il doit être traité en tant que tel, pour permettre au citoyen de jouir d’un droit garanti par la constitution : le droit à la santé .

Rendre le secteur de santé privé attractif :

*En plus des insuffisances en ressources humaines, le secteur de santé a besoin d’investissements pour mettre à niveau le volet hospitalier.
Le Maroc dispose d’environ 33.000 lits hospitaliers dont presque le tiers au privé. Ce ratio de moins d’un lit pour 1.000 habitants au Maroc est le double en Algérie et en Tunisie, presque 7 fois en France et 14 fois dans les pays les mieux lotis.

*Pour les professionnels, pour l’investissement national ou étranger, le secteur a besoin d’une mise à niveau.

*Révision du mode du conventionnement et de la Tarification Nationale de Référence TNR, qui revient à la convention de 2006, et qui devrait être révisée tous les 3 ans.

*Révision de la nomenclature des actes, de la responsabilité médicale, l’informatisation du système de santé, les incitations pour médicaliser les déserts médicaux.

Investissement dans la santé et les nouvelles technologies : les Health Tech.

*Le secteur de santé est prometteur pour l’investissement. Au Maroc il y a un déficit à combler, la généralisation de l’assurance maladie qui va générer plus de demandes de soins, croissance démographique, le vieillissement de la population et la demande de plus en plus forte sur le bien-être.

*Les secteurs de l’investissement national et étranger en matière de santé :

-Secteur des services de soins (hospitalisation, bien être, biologie, radiologie …)

-Industrie pharmaceutique

-Matériel médical

-Les nouvelles technologies de santé, Health Tech, dont :

*Med Tech : Outils de diagnostic et de traitement.

*Bio Tech : Bio médicaments et autres.

*E-santé : Digitalisation, télémédecine, robotisation ….

Les nouvelles technologies (exemple de la Télémédecine) comme voie de démocratisation de l’accès aux soins de qualité, tout en réduisant les coûts et en assurant la qualité de vie. Plus on s’engage tôt et fort dans la voie des nouvelles technologies, plus ces technologies assureront équité et efficience au lieu de l’élitisme et les disparités.

Couverture socio-médicale : un handicap structurel.

*Couverture médicale et assurance maladie : insuffisance, non efficience et éparpillement, handicapent l’accès aux soins.

*Le système de santé est appelé actuellement, et de plus en plus dans l’avenir (avec la généralisation de la couverture médicale), à répondre à une demande croissante de soins en prévention et soins de qualité.

*Plus de 50% des dépenses de santé supportées directement par les ménages

*Pour les assurés eux-mêmes : de 30 à 50% de reste à charge, pourcentage qui s’aggrave d’année en année au lieu de se rétrécir. Les salaires bas malgré leurs cotisations ne peuvent accéder aux soins.

*Optimiser les dépenses de l’AMO : Révision de la tarification de référence, de la nomenclature des actes professionnels, les protocoles thérapeutiques et le référentiel des professionnels de santé.

*Généralisation de l’Assurance Maladie : santé, développement et paix sociale.
Assurer un accès équitable aux soins, préparer la riposte aux défis de la transition démographique et épidémiologique.

Par Dr Tayeb Hamdi est Vice-président de la Fédération Nationale de la Santé FNS, Président du Syndicat National de Médecine Générale SNMG. Médecin, chercheur en Politiques et Systèmes de Santé.

 

Source : Médias24

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Le ministère de la Santé appelle à respecter le calendrier national de vaccination des enfants

28/04/2021

Le ministère de la Santé a appelé les parents et tuteurs d'enfants à leur faire administrer toutes les doses de vaccins prévues par le calendrier national des vaccinations afin de leur offrir une protection contre les maladies graves qui peuvent mener au décès ou au handicap.

Dans un communiqué à l’occasion de la semaine mondiale de vaccination, le ministère relève que l’intérêt pour le vaccin de la Covid-19 « ne doit pas nous faire oublier l’importance des autres vaccins pour préserver la santé de tous et en particulier celle des enfants de moins de cinq ans ».

La couverture vaccinale au niveau national contre les maladies ciblées a atteint plus de 95%, grâce au Programme national de vaccination, relève le communiqué.

A travers l’organisation de cette semaine nationale de vaccination, le ministère vise à sensibiliser les parents et les différents acteurs à l’importance de la vaccination, en plus de leur donner accès à des informations sur sa sécurité et son efficacité, fait savoir le ministère, appelant les familles à respecter le calendrier national de vaccination adopté par le ministère, en vue de garantir une protection effective, individuelle et collective, contre les maladies que les vaccins peuvent prévenir.

Par ailleurs, le ministère appelle les citoyens à respecter les mesures préventives lors de l’accès aux centres de santé pour la vaccination afin de limiter la propagation du coronavirus.

L’effet Covid-19

La pandémie de la Covid-19 a affecté le déroulement normal de la vaccination obligatoire des enfants, a indiqué le Fond des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).

Même si les services de vaccination commencent à se remettre lentement des perturbations causées par la Covid-19, des millions d’enfants restent ainsi exposés à des maladies mortelles, car ils continuent parfois d’être privés de vaccin contre certaines maladies comme la rougeole, ont averti l’OMS, l’Unicef et l’Alliance pour les vaccins (Gavi).

La baisse de la couverture vaccinale chez les enfants de moins de cinq ans au cours de l’année dernière constitue une source de préoccupation sérieuse.

Selon des estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les vaccins peuvent épargner la vie, chaque année, de deux à trois millions d’enfants à travers le monde.

 

Source : Médias24

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La vaccination anti-Covid élargie aux personnes de plus de 55 ans

27/04/2021

Le ministère de la Santé a décidé, à partir du mardi 27 avril, d'élargir la vaccination anti-Covid aux personnes âgées entre 55 et 60 ans, informe un communiqué.Cette décision intervient sachant que le Maroc a reçu une livraison supplémentaire de 500.000 doses du vaccin chinois Sinopharm.

Qu’il a dû achever ou au moins bien avancé dans la vaccination des plus de 60 ans.

Le ministère demande aux personnes cibles de prendre rendez-vous pour la vaccination en envoyant un SMS au 1717 ou à travers le portail www.liqahcorona.ma.

Il appelle également ces personnes au respect des mesures de protection avant et après la vaccination.

 

Source : Médias24

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Après une année de pandémie,quelle est la santé du marché des médicaments?

26/04/2021

Le marché des médicaments a atteint une croissance de 3,9%. Une performance portée par la production locale, mais freinée par la flambée des coûts de production.En 2020, le marché des médicaments a enregistré une croissance de 2,9% en unité et de 3,9% en valeur.

Avec un chiffre d’affaires de 11,46 milliards de dirhams et 371 millions d’unités, le marché s’est bien comporté, souligne l’hebdomadaire La Vie Éco."Pour les industriels, il n’était pas prioritaire de sauver le chiffre d’affaires du secteur mais plutôt d’assurer la disponibilité des médicaments pour répondre aux besoins des citoyens et de sauver donc des vies en cette période de crise sanitaire. C’était là le challenge des industriels", explique Layla Laassel Sentissi, pharmacienne directrice exécutive de la Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques (FMIP), dans les colonnes de l’hebdomadaire.

D’après la professionnelle, le chiffre d’affaires "n’est pas réellement significatif, car le comportement des ventes a été différent d’un produit à l’autre". A titre d’exemple, poursuit-elle, les ventes du paracétamol et des vitamines prescrits dans le protocole thérapeutique anti-Covid du ministère de la Santé ont explosé, tandis qu’une chute a été enregistrée dans les ventes de certains antibiotiques, soit, par exemple, -18% pour l’Amoxicilline qui est normalement le plus vendu, ainsi qu'au niveau des médicaments relatifs à certaines maladies de dermatologie et d’ophtalmologie. Même constat pour les traitements de rhinites, de la grippe ou encore des gastrites, souligne l’hebdomadaire. 

Une situation qui reflète l’impact du Covid-19 sur le marché du médicament. La flambée des coûts a également un impact sur l’industrie. Selon Layla Laassel Sentissi, "l’envolée du coût des matières premières, qui a été multiplié par trois, et le coût du transport qui est devenu cinq fois plus cher, ont contraint les industriels à payer le prix fort et à faire des efforts pour sécuriser l’approvisionnement du marché, aussi bien pour les traitements du Covid-19 que pour les autres pathologies". D’après la spécialiste, "les prix des médicaments étant réglementés, il n’était pas possible de répercuter ces hausses. Donc, les coûts ont augmenté, alors que les bénéfices réalisés ont été inférieurs à ceux d’une année normale,” explique-t-elle à La Vie Éco

Pour autant, et malgré sa dépendance à la matière première provenant principalement de la Chine et de l’Inde, le Maroc a pu maîtriser les circuits et chaînes d'approvisionnement mondiaux. D’après la FMIIP, il y a eu "continuité de la production, même dans les premières semaines du confinement global dans le monde, c’est-à-dire de mars à mai 2020. Il est à noter que le protocole anti-Covid est produit localement. Ce qui permet de dire que la fabrication locale a sauvé l’année 2020". Concernant l’activité à l’export, un chiffre d’affaires de 1,3 milliard a été réalisé.

 

Source : le 360 

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