Actualité médicale


Rabat: Ait Taleb inaugure le centre de santé de Youssoufia

06/03/2023

Le ministre de la Santé de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, a inauguré, samedi à Rabat, le centre de santé urbain de l'arrondissement d'El Youssoufia, qui a été reconstruit et équipé de dispositifs biomédicaux et logistiques modernes.

Ce projet, lancé par le ministre, en présence du Wali de la région, gouverneur de la préfecture de Rabat, Mohamed Yacoubi, s'inscrit dans le cadre de la restructuration du système national de santé en application des directives royales concernant une "profonde réforme et réhabilitation du secteur de la santé pour accompagner le chantier de généralisation de la protection sociale" et renforcer l'offre de santé au niveau de la région de Rabat-Salé-Kénitra.

Ladite structure (982 m2) a été été reconstruite avec la mobilisation d'une équipe de cinq médecins, quatre infirmiers, un technicien et des hôtesses d'accueil pour la prestation des services de santé aux patients. Elle vise à améliorer les conditions d'accueil et la qualité des services offerts à la population de l'arrondissement d'El Youssoufia (24.000 personnes), en plus du renforcement de la formation continue du personnel médical et infirmier et la contribution à l'encadrement des étudiants-stagiaires. Le centre de santé offrira des consultations médicales ainsi que le suivi de la santé de la mère et de l'enfant, des personnes souffrant des maladies chroniques, la médecine dentaire...

 

 

Source: L'Economiste 

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Le recours aux antidiabétiques pour maigrir inquiète les médecins

02/03/2023

Destiné aux diabétiques de type 2, l’Ozempic est depuis quelques mois vanté pour ses vertus contre l’obésité. Les influenceurs du monde le présentent comme le traitement «miracle» pour perdre «rapidement et efficacement» du poids.

Ce médicament n’est pas vendu au Maroc, mais les Marocaines ne s’en privent pas. Certaines tentent de l’acquérir «coûte que coûte», alors que d’autres préfèrent recourir à un antidiabétique similaire disponible au Maroc sous le nom de Victoza. La pratique, de l’avis des experts contactés par «Le Matin», n’est pas sans danger. Explications.

L’Ozempic, un médicament injectable pour traiter le diabète de type 2, suscite beaucoup d’engouement sur les réseaux sociaux. Les internautes sont attirés non pas par son efficacité dans le contrôle de la glycémie et du diabète, mais par sa supposée capacité à entraîner une importante perte de poids en peu de temps. Sur TikTok, les vidéos associées au hashtag #Ozempic accumulent des millions de visionnements dans le monde.

Ce médicament n’est pas commercialisé chez nous, mais les Marocaines ne s’en privent pas ! Une endocrinologue, qui a requis l’anonymat, a accepté de nous en parler. «Les femmes marocaines ne ménagent aucun effort pour se procurer ce médicament coûte que coûte», affirme-t-elle. Pour l’heure, seules les gens aisés peuvent acquérir l’Ozempic, puisqu’il est cher, souligne la spécialiste. Elle tient à préciser, en revanche, que des femmes marocaines préfèrent recourir à un antidiabétique similaire à l’Ozempic. Ce médicament est disponible au Maroc sous le nom de Victoza. Mais la pratique n’est pas sans danger!

Gare aux effets indésirables!

Joint par «Le Matin», Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, estime que l’utilisation de l’Ozempic ou tout autre antidiabétique pour maigrir constitue un détournement de son indication, car le produit n’a pas été fabriqué à cette fin. «L’Ozempic ou encore le Victoza sont prescrits pour les diabétiques de type 2 et la perte de poids n’est qu’un effet secondaire du traitement», explique le médecin. Et de prévenir que l’utilisation de ces médicaments pour maigrir menace sérieusement l’approvisionnement de ceux qui en ont réellement besoin: les diabétiques.

Effectivement, des tensions ont été enregistrées dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis, en Australie et en France. Au Maroc, soutient-il, la situation n’est pas aussi alarmante, mais il faut s’attendre à des changements dans les semaines, voire les mois à venir, d'autant plus que les influenceurs semblent être mobilisés pour la promotion de ces produits, sans pour autant parler des effets indésirables qui peuvent être très dangereux. Interrogé sur ce point, le médecin reconnaît qu’on ne peut pas identifier avec exactitude les effets indésirables à long terme de l’utilisation de ce type de médicaments contre le surpoids. «Les recherches et les essais cliniques n’ont pas été menés pour cette catégorie et donc si la balance bénéfice-risque est favorable chez les diabétiques pour ces médicaments, rien ne le prouve encore pour l’indication de la perte de poids», explique le médecin.

 

Source: Le Matin

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Maladies rares: l'hérédité déterminante, le test génétique capital pour le diagnostic

01/03/2023

Environ 80% des maladies rares sont héréditaires. D'où la nécessité d’améliorer le diagnostic génétique de ces pathologies pour connaître les risques de récidive de la maladie dans une famille.

C'est l'appel de l’Alliance Maladies Rares au Maroc à l’occasion de la Journée internationale des maladies rares (28 février).

Le monde célèbre, ce mardi 28 février, la Journée internationale des maladies rares. Leur nombre dépasse aujourd’hui les 8.000 pathologies. Et pas moins de 1,5 million de personnes en souffriraient au Maroc. Ces maladies sont à l’origine de nombreuses difficultés pour les patients et leur famille. À commencer par le long combat qu’ils doivent mener (entre 2 et 10 ans) rien que pour établir un diagnostic exact. Puis arrive l’étape de la prise en charge et du traitement. Et là encore, les patients atteints de maladies rares se retrouvent face à de multiples obstacles tels que l’absence de centres de soins spécialisés, la non-disponibilité des médicaments… Pour améliorer leur prise en charge, les experts recommandent d’améliorer le diagnostic génétique de ces maladies.

Pas moins de 1,5 million de personnes atteintes au Maroc

«L’hérédité et la génétique jouent un rôle important dans la genèse des maladies rares. En effet, environ 80% d’entre elles sont d’origine génétique; elles prennent naissance dans nos chromosomes, dans la fameuse molécule d’ADN, d’où l’importance du diagnostic génétique», souligne Dr Khadija Moussayer, présidente de l’Alliance Maladies Rares au Maroc (AMRM). Et d’ajouter que «ces vingt dernières années, le diagnostic génétique des maladies rares a connu une grande révolution, grâce aux nouvelles techniques d’analyse de l’intégralité du génome humain. La progression de cette technologie appelée séquençage a été fulgurante. Le temps de sa réalisation est passé de plus d’une année à moins d’une journée et son coût est passé de dizaines de millions de dollars à quelques centaines de dollars».

Dr Moussayer explique, par ailleurs, que les maladies rares sont généralement transmises des parents aux enfants, soit selon le mode dominant ou récessif. «Pour le mode dominant, il suffit qu’un des parents soit porteur du gène altéré pour que l’enfant ait un risque de 50% de développer la maladie. Pour la transmission de type récessif, chacun des deux parents va avoir une seule copie du gène défaillant, insuffisante pour les rendre malades, mais leur enfant en regroupant les deux copies va avoir un risque de 25% de présenter la maladie. Le mariage consanguin, encore fréquent au Maroc, augmente le risque des maladies génétiques de type récessif», développe le médecin.

Afin de sensibiliser le corps médical aux maladies rares et attirer l’attention sur la nécessité d’améliorer le diagnostic génétique au Maroc, l’AMRM a organisé, samedi dernier à Casablanca, la quatrième Journée nationale des maladies rares sur le thème «Les maladies rares et l’hérédité». Cette rencontre a été l’occasion de mettre en avant les nouvelles techniques de diagnostic qui ont ouvert le champ à la thérapie génique, une autre façon de traiter les maladies génétiques en remplaçant le gène malade par un gène sain.

Dr Khadija Moussayer, présidente de l’Alliance Maladies Rares au Maroc : «De nombreux médicaments efficaces ne sont pas encore disponibles chez nous»

Le Matin : Quel est l'état des lieux des maladies rares au Maroc aujourd'hui ?

Dr Khadija Moussayer: Ces maladies posent encore d’énormes difficultés aux patients et à leurs familles : errance diagnostique, isolement psychologique, difficulté d’accès aux soins, situation de handicap physique ou mental. Néanmoins, ces dernières années, d’importants progrès ont été accomplis. Des médecins-généticiens, qui sont au cœur des maladies rares, ont été plus nombreux à être formés. Des pédiatres se sont spécialisés à juste titre en neuropédiatrie, les symptômes neurologiques étant très fréquents dans la présentation clinique des maladies rares. Par ailleurs, la spécialité de médecine interne est devenue de plus en plus connue par le grand public, son rôle est crucial dans les maladies auto-immunes dont la plupart sont rares.

Et qu'en est-il de la prise en charge des patients ?

Il existe 8.000 maladies rares et seulement 5% d’entre elles bénéficient d’un traitement médicamenteux. Il y a eu une amélioration indéniable de la prise en charge de certaines maladies rares avec introduction et remboursement de médicaments très onéreux. C’est le cas notamment des maladies lysosomales, où une partie de la cellule, appelée le lysosome responsable de la digestion et du recyclage des déchets de la cellule, est défectueuse.

Toutefois, de nombreux médicaments ne sont pas encore disponibles dans notre pays, je cite le cas de l’angiœdème héréditaire, une maladie rare qui peut engager le pronostic vital par la survenue d’un œdème laryngé et dont des traitements très efficaces existent. Il y a, par ailleurs, une insuffisance de structures spécialisées dans les maladies rares.

Quelles sont, d'après vous, les actions à mener pour améliorer la prise en charge des patients?

Le chantier est vaste, il faut absolument l’implication des autorités sanitaires dans ces maladies. Parmi les mesures qui me paraissent urgentes, il y a la généralisation du dépistage néonatal qui permet d’éviter le handicap mental qu’engendre l’hypothyroïdie congénitale et celle de la phénylcétonurie qui peuvent être soignées, respectivement par un traitement peu onéreux et par un régime alimentaire spécifique. Il faut sensibiliser aux risques des mariages consanguins qui augmentent l’incidence des maladies rares.

Les tests génétiques occupent une place centrale dans le diagnostic des maladies rares, et parfois dans le choix des traitements et dans des décisions d’interruption de grossesse. Un effort doit être fait pour mieux équiper les centres de médecine génétique. C'est en activant tous ces leviers que les personnes atteintes de maladies rares pourront espérer un meilleur avenir dans notre pays.

 

Source: LeMatin

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Nouvelle baisse des prix des médicaments

28/02/2023

Les prix de certains médicaments princeps, génériques et biosimilaires commercialisés au Maroc ont été revus à la baisse. Il s'agit notamment des anticancéreux, des antidépresseurs et des traitements de la polyarthrite rhumatoïde.

Deux listes fixant les nouveaux prix de certain s médicaments princeps, génériques et biosimilaires commercialisés au Maroc ont été publiées au Bulletin officiel du 20 février 2023. Ces listes ont été révisées par le ministère de tutelle, suite à une demande des industriels pharmaceutiques.

Parmi les médicaments qui ont connu une baisse considérable de prix figurent TARCEVA, utilisé pour le traitement des formes avancées de cancer. Son prix est passé de 17.885 DH à 4.647 DH pour la boite de 30.

S'agissant du traitement de la polyarthrite rhumatoïde HULIO, son prix est passé de 6.290 DH à 4.185 DH pour les deux solutions injectables en seringue et en stylo prérempli.

Légère baisse des prix des antidouleurs et des antidépresseurs

Une baisse légère a également concerné les antidouleurs, comme TREMADOL, qui est vendu aujourd’hui à 28,10 DH au lieu de 44 DH. Les prix de certains antidépresseurs ont été revus à la baisse, notamment DIVARUS, qui est passé de 83,70 DH à 70 DH pour la boite de 14 et de 147,20 DH à 123,20 pour la boite de 28.

Par ailleurs, d'autres traitements ont connu une hausse dans ladite liste. C'est le cas pour le prix de SPASFON, utilisé dans le traitement des spasmes douloureux d’origine digestive, urologique et gynécologique, qui a été augmenté à 41,90 DH.

 

Source: Le Matin

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