Actualité médicale


Covid-19 : l'apparition du premier cas de Deltacron doit-elle inquiéter ?

15/02/2022

Nous ne sommes plus étonnés d’entendre parler de l’apparition de nouveaux variants et sous-variants du coronavirus, Le dernier en date est le Deltacron, une combinaison des variants Delta et Omicron, qui a été détecté chez un patient au Royaume-Uni, le vendredi 11 février 2022.

Ce n'est pas de la première fois que cet hybride est évoqué. En effet, 25 cas ont été détectés à Chypre début janvier dernier. Mais les scientifiques, notamment les experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avaient affirmé que ces cas apparus quelques semaines après Omicron ne pouvaient pas être considérés comme un nouveau variant capable de se propager et se transmettre à d’autres personnes, mais qu’il s’agissait plutôt d'une contamination lors du séquençage. Alors que pour ce nouveau cas, l’Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni assure que le patient en question a été contaminé en même temps par les deux variants. L’infection au variant hybride Deltacron, identifiée par les autorités britanniques, serait alors le premier cas officialisé dans le monde. Depuis, il a été ajouté à la liste des variants classés sous surveillance et sous enquête dans le pays. Doit-on se méfier de ce nouveau variant, d'autant plus que les frontières marocaines sont maintenant ouvertes ?

Suivi génomique quotidien

À l’heure actuelle, peu d’informations sont disponibles concernant le Deltacron. Les autorités britanniques ont déclaré qu’il est difficile de savoir combien de personnes sont infectées par ce variant ou de connaître son niveau de dangerosité et de transmissibilité. «Le cas du Deltacron détecté au Royaume-Uni n’a rien à voir avec les cas enregistrés à Chypre. Il s’agit cette fois-ci d’une co-infection, selon les scientifiques britanniques. Mais il est encore tôt pour évaluer sa transmissibilité. En effet, un variant a besoin de temps pour avoir la chance ou pas de devenir transmissible. Cependant, grâce au taux élevé de vaccination et du bon niveau d'immunité pour les souches Delta et Omicron acquis par les populations dans plusieurs pays du monde, le Deltacron ne devrait pas représenter une grande menace», estime Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politique et systèmes de santé.

De même, Pr Mustapaha Fahim, directeur de la plateforme génomique fonctionnelle du CNRST, assure qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter vu les données disponibles et les conditions actuelles. «Une grande partie de la population mondiale est immunisée contre Delta et Omicron, grâce aux vaccins et aux infections antérieures», indique-t-il. «Il faut savoir que l’apparition de nouveaux variants est très fréquente à la fin de chaque vague, mais cela ne devient inquiétant que lorsqu’on commence à remarquer une transmissibilité rapide de l’un d’entre eux. Nous avons d’ailleurs détecté récemment au Maroc deux cas d’Omicron particuliers avec une seule mutation de Delta (pour parler de Deltacron, il faut plus d'une mutation), dans le cadre de nos opérations de suivi génomique. Ces cas ont été signalés à la Direction de l'Épidémiologie et de lutte contre les maladies du ministère de la Santé. Mais pour l’instant, il s’agit de cas isolés qui sont loin d’être inquiétants», affirme Pr Fahim. Ce dernier assure, par ailleurs, que des opérations de suivi génomique sont réalisées quotidiennement pour détecter rapidement d’éventuels nouveaux variants, en particulier durant cette période marquée par la réouverture des frontières.

Source: lematin

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Traitement Covid-19 : l'OMS préqualifie un médicament contre l'arthrite pour les formes graves

15/02/2022

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé vendredi dernier avoir préqualifié le tocilizumab, utilisé pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, pour soigner les patients atteints de formes graves de la Covid-19, afin de rendre plus accessible ce médicament coûteux.

Le tocilizumab, anticorps monoclonal entrant dans la composition d'un médicament du géant pharmaceutique suisse Roche prescrit comme traitement de la polyarthrite rhumatoïde, a démontré sa capacité à réduire le risque de décès et la durée d'hospitalisation de certains patients atteints de formes graves de la Covid-19.

L'OMS ainsi que les États-Unis et l'Union européenne ont déjà recommandé son utilisation pour traiter des cas graves de Covid-19 en milieu hospitalier. Cependant, ce traitement n'est disponible qu'en quantités limitées et il est extrêmement coûteux. Une seule dose coûterait quelque 600 dollars dans les pays pauvres, a relevé l'OMS, soulignant que cette préqualification pourrait le rendre plus accessible. L'OMS a indiqué avoir ajouté trois différentes versions de l'anticorps monoclonal sur sa liste des médicaments préqualifiés pour lutter contre la Covid-19, afin de stimuler la production de médicaments génériques moins chers. Le processus de préqualification est destiné à garantir la qualité, la sécurité et l'efficacité des produits médicaux fournis aux pays en développement, a expliqué l'OMS à l'AFP.

La préqualification apporte à ces pays l'assurance qu'ils achètent des produits pharmaceutiques de qualité. Le tocilizumab a auparavant été autorisé principalement pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde dans quelque 120 pays. Mais lors de la pandémie, il s'est avéré qu'il était efficace pour lutter contre la redoutable «tempête de cytokine», réaction excessive du système immunitaire et cause importante de mortalité chez des patients atteints de la Covid-19.

L'OMS a indiqué poursuivre des discussions avec Roche sur une éventuelle baisse de prix et une amélioration de l'accès au remède pour les pays à revenus faibles et moyens. Mais si la préqualification qui a été accordée vendredi concerne spécifiquement les produits Roche, «de nombreuses firmes de médicaments génériques produisent déjà le tocilizumab, dont certaines ont présenté leur candidature pour une préqualification», a souligné l'OMS.

Source: lematin

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Campagne de vaccination : Le défi de la troisième dose

15/02/2022

Compléter le schéma vaccinal de l’ensemble de la population cible pour retrouver une vie normale, c'est la préoccupation du moment.

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s’est d’ailleurs réuni mercredi dernier avec les représentants des centrales syndicales pour les appeler à accompagner les efforts déployés dans ce sens en sensibilisant l’ensemble des fonctionnaires et salariés quant à la nécessité de parachever le schéma vaccinal, en particulier la troisième dose de rappel.

De leur côté, les médecins appellent à améliorer la communication avec l’ensemble des citoyens pour convaincre le plus grand nombre de faire la troisième dose.

Contacté par nos soins, Dr Moulay Said Afif, membre du Comité scientifique et technique de la vaccination anti-Covid, affirme que l’ensemble des parties prenantes doit travailler en collaboration pour atteindre notre objectif d’immunité collective et sauver plus de vies. «En tant que président de la Société marocaine des sciences médicales (SMSM) et de la Fédération nationale de la santé (FNS), j’estime qu’il fallait consulter d’abord les médecins qui sont en première ligne face à la pandémie pour décider ensemble des mesures à appliquer par les centrales syndicales. Nous ratons souvent notre communication avec le citoyen, car les différentes parties prenantes ne sont pas toujours impliquées en même temps», déclare Dr Afif. Et d’ajouter que «les citoyens doivent comprendre que la troisième dose est très importante pour éviter une forme grave de la maladie. Bien qu’il ait été prouvé que le variant Omicron est moins virulent et que les cas sont aujourd’hui en baisse, nous continuons d’enregistrer plus de 60 cas graves qui sont admis en réanimation dont le tiers décède, justement parce qu’ils n’ont pas pris leur dose de rappel».

L’expert souligne, par ailleurs, que l’effort à fournir en communication est énorme puisque seuls 5% des 18-40 ans ont reçu leur troisième dose contre 29% chez les 40-74 ans. «Les moins de 60 ans qui refusent de compléter leur schéma vaccinal risquent de contaminer les plus âgés, ce qui représente un vrai danger pour notre système de santé. Sans parler des plus de 75 ans qui n’ont toujours pas reçu leur dose booster. Nous sommes passés de 100% de la deuxième dose à 41% de la troisième. Ce sont pas moins de 550.000 personnes qui doivent se faire rapidement vacciner», alerte-t-il.

Source : Lematin

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Pass vaccinal : tolérance zéro au ministère de la Justice

15/02/2022

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, vient d’adresser une circulaire aux responsables de son département concernant les mesures de lutte contre la pandémie.

Le document rappelle que « dans le cadre de la campagne de prévention visant à limiter les effets de la pandémie de la Covid-19, une approche de précaution a été adoptée pour accéder aux lieux de travail dans les établissements publics.

Il s’agit de l’obligation pour les fonctionnaires de présenter le pass vaccinal ou le certificat d’exemption afin d’assurer la sécurité sanitaire de leurs collègues et le maintien permanent du travail ».

Pour ceux n’ayant pas interagi avec les mesures prises en la matière, la circulaire indique que leur présence ne sera désormais plus tolérée sur les lieux de travail, après l’expiration du délai de sept jours à compter de la date d’émission de la circulaire. Leur absence sera donc considérée comme étant un arrêt de travail.

Dans ce sens, Abdellatif Ouahbi a appelé les responsables des différents départements à sensibiliser les personnes non vaccinées afin d’accélérer la prise de la première, deuxième ou troisième dose au cours de ce même délai. Une autorisation temporaire sera accordée pour les personnes ayant reçu les 1re et 2e doses au cours de cette période, ainsi que pour celles exemptées de vaccination.

Enfin, la circulaire insiste sur la nécessité de mettre à jour, quotidiennement, les dates de vaccination des employés, en particulier la troisième dose de rappel et ce pour parvenir à recenser les employés vaccinés ou non ainsi que les salariés dispensés de vaccination, sous peine d’être interdits d’accès aux lieux de travail afin de préserver la sécurité sanitaire.

 

Source : lematin

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