Campagne de vaccination : Le défi de la troisième dose

Compléter le schéma vaccinal de l’ensemble de la population cible pour retrouver une vie normale, c'est la préoccupation du moment.

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s’est d’ailleurs réuni mercredi dernier avec les représentants des centrales syndicales pour les appeler à accompagner les efforts déployés dans ce sens en sensibilisant l’ensemble des fonctionnaires et salariés quant à la nécessité de parachever le schéma vaccinal, en particulier la troisième dose de rappel.

De leur côté, les médecins appellent à améliorer la communication avec l’ensemble des citoyens pour convaincre le plus grand nombre de faire la troisième dose.

Contacté par nos soins, Dr Moulay Said Afif, membre du Comité scientifique et technique de la vaccination anti-Covid, affirme que l’ensemble des parties prenantes doit travailler en collaboration pour atteindre notre objectif d’immunité collective et sauver plus de vies. «En tant que président de la Société marocaine des sciences médicales (SMSM) et de la Fédération nationale de la santé (FNS), j’estime qu’il fallait consulter d’abord les médecins qui sont en première ligne face à la pandémie pour décider ensemble des mesures à appliquer par les centrales syndicales. Nous ratons souvent notre communication avec le citoyen, car les différentes parties prenantes ne sont pas toujours impliquées en même temps», déclare Dr Afif. Et d’ajouter que «les citoyens doivent comprendre que la troisième dose est très importante pour éviter une forme grave de la maladie. Bien qu’il ait été prouvé que le variant Omicron est moins virulent et que les cas sont aujourd’hui en baisse, nous continuons d’enregistrer plus de 60 cas graves qui sont admis en réanimation dont le tiers décède, justement parce qu’ils n’ont pas pris leur dose de rappel».

L’expert souligne, par ailleurs, que l’effort à fournir en communication est énorme puisque seuls 5% des 18-40 ans ont reçu leur troisième dose contre 29% chez les 40-74 ans. «Les moins de 60 ans qui refusent de compléter leur schéma vaccinal risquent de contaminer les plus âgés, ce qui représente un vrai danger pour notre système de santé. Sans parler des plus de 75 ans qui n’ont toujours pas reçu leur dose booster. Nous sommes passés de 100% de la deuxième dose à 41% de la troisième. Ce sont pas moins de 550.000 personnes qui doivent se faire rapidement vacciner», alerte-t-il.

Source : Lematin



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