Selon les estimations de la Ligue Marocaine de Lutte contre le diabète communiquées par son président le Pr. Jamal Belkhadir, 1 personne sur 5 au Maroc est diabétique ou va le devenir dans les mois à venir.
selon le Pr Jamal Belkhadir, Président de la Ligue Marocaine de Lutte contre le Diabète (LMLCD), les chiffres du diabète au Maroc (au-delà de 18 ans) sont en augmentation régulière. Ils sont passés de 6,6% (1.235.000 personnes) en 2000 à 10,6% (2.353.000 personnes) en 2017-2018, selon les enquêtes nationales du ministère de la Santé. En outre, plus de 40% des personnes atteintes de diabète ignorent leur maladie à cause de son caractère silencieux. Un autre élément inquiétant est celui de la prévalence élevée du pré-diabète qui est de 10,4% (2.309.000 personnes).
D’autre part, les conséquences en terme de morbi-mortalité et de coûts directs de santé et indirects par la diminution de productivité pour l’économie du Maroc et pour toute la société sont très élevés. Au niveau des caisses d’assurance maladie, le rapport global annuel de 2018 montre que 3,2 % de la population qui a recourt aux soins liés aux Affections de Longue Durée (ALD) consomme 51,5% des dépenses totales dont 73,1% des dépenses sont destinés aux quatre maladies suivantes : diabète (10,4%), hypertension artérielle (10,7%), insuffisance rénale chronique (27,4%) et cancer (23,4%).
Dans quelles situations devrait-on se faire dépister ?
Le dépistage du diabète et du pré-diabète doit être pratiqué chaque fois que des symptômes cliniques sont notés (soif, fatigue, urine fréquente…). Il faut y penser notamment chez des personnes en excès de poids, ayant une hérédité diabétique et/ou une hypertension artérielle ou une hyperlipidémie. La recherche du diabète chez une femme enceinte ne doit pas être retardée sous peine de conséquences néfastes pour le bébé et la maman.
Source : 2M