Premiers pas vers la création de la fonction publique de santé
22/06/2021
La généralisation projetée de la couverture médicale; de même que les inégalités d'accès aux soins constatées depuis le déclenchement de la pandémie; exigent désormais un renforcement des moyens humains dans le domaine de la santé; ainsi qu'une amélioration du statut du personnel pour pourvoir le mobiliser et le retenir.
Le gouvernement a consacré sa dernière réunion hebdomadaire à la réforme du statut général des professionnels de la santé. Cinq textes de lois ont été examinés et adoptés, dans une première étape du lancement de la réforme du système de santé par le département de Khalid Ait Taleb, érigeant la valorisation des ressources humaines en priorité.
Le premier projet de loi adopté (n°39.21) vient ainsi compléter le dahir n°1-58-008 (24 février 1958) portant statut général de la fonction publique et régissant, de ce fait, l’ensemble des fonctionnaires des administrations centrales de l’Etat et des services extérieurs qui en dépendent. Le nouveau texte ne fait qu’ajouter les professionnels de la santé exerçant dans le secteur public à la liste des catégories professionnelles non concernées par ce dahir, en vue d’élaborer, en vertu d’un texte législatif, un statut qui leur est propre et définissant notamment leurs droits et obligations professionnelles.
Ils s’ajoutent ainsi aux magistrats, militaires des Forces armées royales et au corps des administrateurs du ministère de l’Intérieur.
Sur un autre volet, le gouvernement s’est arrêté sur le statut des étudiants des centres hospitaliers. Dans ce qui semble être une tentative de contenir la colère exprimée par les futurs médecins quant aux « conditions de travail », le gouvernement a donné le feu vert pour l’augmentation des indemnités de certaines catégories, dont le montant s’élèvera désormais à 2.000 DH.
Cette indemnité concerne les étudiants chargés des missions d’internes, ceux de la 6e année de pharmacie et de médecine dentaire affectés dans les centres hospitaliers universitaires placés sous la tutelle du ministère de la Santé.
Dans le cadre de la réforme du système de santé, le gouvernement envisage de simplifier la procédure, permettant aux médecins étrangers, d’exercer au Maroc.
Le nouveau projet de loi 33.21 abandonne ainsi plusieurs conditions dont:
En vertu de ce texte, les médecins étrangers seront soumis aux mêmes conditions que leurs confrères marocains, à savoir:
Autres nouveautés: il suffit d’une inscription à l’ordre des médecins, avec abandon de l’obligation d’une autorisation pour l’exercice immédiat de la profession. Le nouveau projet de loi prévoit également une carte d’inscription de pas moins de 4 ans.
Source : Media24