Réformes du système de santé
16/06/2022
Avec un déficit de 32 000 médecins et 67 000 professionnels de la santé, c’est un miracle que notre système ne se soit pas effondré pendant la pandémie .
En réalité, il est quasi certain que c’est cette même crise sanitaire qui a accéléré la prise de conscience des pouvoirs publics quant à l’urgence de cette réforme.
D’autant que chaque Marocain est en mesure de témoigner d’une ou plusieurs expériences catastrophiques, mercantiles ou opaques, de leur passage ou celui d’un proche dans un hôpital. Les constats de défaillance sont nombreux comme le manque cruel de moyens de nos soignants qui entrave la pratique de la médecine, les déserts médicaux avec des zones isolées sans accès direct aux soins, le manque de formation des professionnels de santé dont les rémunérations ne tiennent pas compte de leur mission d’intérêt public, de leurs horaires et de l’engagement personnel qu’elle nécessite. Tout cela face à un secteur privé qui lui n’hésite pas à renchérir son offre, investit, se structure, mais creuse irrémédiablement par la même occasion le gouffre qui sépare les riches des pauvres.
Le gouvernement de Aziz Akhannouch a élaboré une réforme ambitieuse pour pallier toutes ces contraintes avec des réponses précises. D’abord, la réforme s’appuiera sur la régionalisation à travers une carte régionale de la santé et des groupes régionaux de santé, dispensant une offre complète réunissant l’ensemble des infrastructures de santé pour un parcours clair de prise en charge des patients. Ce sont également plus de 1400 centres de santé qui seront réhabilités dans les 18 prochains mois en plus d’un CHU par région.
Source : La tribune