Les carences en micronutriments un problème de santé publique chez les enfants au Maroc

Selon un rapport de l'Unicef des millions d’enfants en bas âge dans le monde ne bénéficient pas d’une alimentation appropriée. Au Maroc, malgré l'amélioration enregistrée, la carence en micronutriments (fer, vitamine D, iode...) est toujours un problème de santé publique.

Intitulé «L’échec dans l’assiette ? La crise de l’alimentation dans la petite enfance», ce rapport, rendu public à l’occasion de la tenue du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires, montre que les enfants de moins de 2 ans ne reçoivent pas les aliments ou les nutriments essentiels à leur épanouissement et à leur croissance, ce qui risque de nuire de manière irréversible à leur développement. La hausse de la pauvreté, les inégalités, les conflits, les catastrophes climatiques et les urgences sanitaires telles que la pandémie de la Covid-19 sont principalement les cause d'une véritable crise de la nutrition chez les plus jeunes, crise qui n’a connu que peu d’amélioration au cours de la dernière décennie.

En effet, selon les derniers chiffres officiels de l’Enquête sur la carence en micronutriments au titre de l’année 2019, un enfant sur quatre âgé de 6 mois à 12 ans présente au Maroc une carence en fer et souffre d’anémie et un enfant sur trois souffre d’une carence en vitamine D.

«Un apport nutritionnel insuffisant au cours des deux premières années de leur vie peut nuire de façon irréversible au développement de leur corps et de leur cerveau, alors en pleine croissance, et donc à leur éducation, à leurs perspectives d’emploi et à leur avenir. Ce constat est connu depuis des années, et pourtant, peu de progrès ont été réalisés pour que les jeunes enfants consomment des aliments adaptés à leur âge, nutritifs et sûrs. Une situation que la crise persistante de la Covid-19 risque de surcroît d’aggraver» a déclaré Henrietta Fore, directrice exécutive de l’Unicef.

Afin de promouvoir les actions essentielles en nutrition tels que l’alimentation saine et équilibrée pendant la grossesse, l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de l’enfant, la diversification de l’alimentation de l’enfant à partir du sixième mois ainsi que la continuité de l’allaitement au sein jusqu’à l’âge de deux ans, le ministère de la Santé a organisé, en juillet dernier, une campagne de sensibilisation intitulée «Les 1.000 premiers jours… La base d’un avenir meilleur !» Cette campagne, qui s’inscrit dans le cadre du Programme national de nutrition a été mise en place en partenariat avec l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et l’Unicef. Elle sera déployée chaque année et permettra de renforcer les connaissances des femmes enceintes ou allaitantes, de leurs familles et des communautés sur les avantages de l’adoption de ces pratiques favorables à la bonne santé et nutrition de la mère et de l’enfant.
En outre, le ministère a préparé, en collaboration avec ses partenaires, un pack de supports audiovisuels et imprimés et des articles relatifs au thème qui sont mis à disposition du public et des acteurs sur le portail www.sehati.gov.ma

 



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