Actualité médicale


Les médecins étrangers à la rescousse du système de santé marocain

22/04/2021

D’importants changements seront apportés au système de santé, durant les prochaines années.

Une réforme nécessaire et urgente dont le ministre de la santé a donné les premiers fondements au conseil du gouvernement du mardi 20 avril. Parmi ces changements figure la levée des obstacles imposés par la loi 131.13, relative à l’exercice de la médecine, sur la pratique des médecins étrangers au Maroc. Le ministre avance que de nouvelles règles seront promulguées, s’appuyant sur le principe de l’égalité de traitement, entre les médecins marocains et leurs confrères étrangers.

Le médecin étranger pourra, ainsi, pratiquer sa profession, selon les mêmes conditions appliquées à ses confrères marocains et les médecins étrangers qui pratiquent, actuellement au Maroc.

La procédure actuelle est complexe

En effet, il existe, dans la loi 131-13, relative à l’exercice de la médecine, deux chapitres (III et VI), consacrés aux médecins étrangers.

Le chapitre VI réglemente « l’exercice de la profession de médecine par des médecins non-résidents au Maroc ». Ces derniers, peuvent être autorisés à exercer, exceptionnellement, dans les cas suivants pour une période dont le total n’excède pas 30 jours par an :

  • soit dans un des centres hospitaliers régionaux ou universitaires, lorsque l’intervention présente un intérêt pour l’enseignement médical pratique et à la demande du directeur du centre concerné ;
  • soit dans le secteur privé, lorsque la spécialité ou la technique médicale, objet de l’intervention ne se pratique pas au Maroc. Dans ce cas, la demande est introduite par le directeur de la clinique ou de l’établissement assimilé, au sein duquel le médecin concerné entend exercer. La liste de ces spécialités et techniques est fixée annuellement par voie réglementaire, après avis du conseil national ;
  • soit dans le cadre de caravanes médicales, autorisées par l’autorité gouvernementale compétente.

Le chapitre III est, à lui, dédié « à l’exercice de la médecine par des médecins étrangers « . L’article 27 dispose : « aucun médecin étranger ne peut exercer aucun acte de la profession, à titre privé au Maroc, s’il n’y est autorisé, par l’autorité gouvernementale compétente, conformément, aux modalités fixées, par voie réglementaire et inscrit au tableau de l’Ordre, conformément aux dispositions du chapitre 2 du présent titre. Cette autorisation est accordée, au regard de la carte sanitaire et des schémas régionaux de l’offre de soins ».

Mais il y a des conditions supplémentaires détaillées, dans l’article 28. L’autorisation est accordée au médecin étranger qui remplit les conditions suivantes :

  1. Résider au Maroc, conformément aux textes législatifs et réglementaires, relatifs à l’entrée et au séjour des étrangers au Royaume du Maroc, à l’émigration et l’immigration irrégulières ;
  2. être : soit ressortissant d’un Etat ayant conclu avec le Maroc un accord autorisant les médecins, ressortissants de chacun des deux Etats, à s’installer sur le territoire de l’autre Etat, pour y exercer la profession de la médecine ou applique le principe de réciprocité en la matière ; soit des étrangers mariés avec des ressortissants marocains, pendant une durée de 5 ans au moins ; soit né au Maroc et y ayant résidé de manière continue, pendant une durée de 10 ans, au moins ;
  3. être titulaire du diplôme de docteur en médecine délivré par l’une des facultés de médecine marocaines ou d’un titre ou diplôme d’un établissement étranger, conférant à son détenteur le droit d’exercer, dans le pays qui l’a délivré et reconnu équivalent au diplôme national, conformément aux dispositions réglementaires en vigueur ;
  4. n’avoir pas été condamné au Maroc ou à l’étranger, par une décision ayant acquis la force de la chose jugée, pour un crime ou un délit contre les personnes, l’ordre de la famille ou la moralité publique ;
  5. ne pas être inscrit à un Ordre des médecins étranger, ou justifier de sa radiation s’il y était inscrit et n’avoir fait l’objet d’aucune sanction disciplinaire ayant entraînée sa suspension de l’exercice de la profession ou sa radiation du tableau de l’ordre étranger sur lequel il était inscrit.

Il y a des préalables à mettre en place

Avec 1,65 personnel médical pour 1 000 habitants (contre un minimum requis de 4,45), le Maroc a un déficit de 97 161 personnes, dans le secteur de la santé dont 32.387 médecins et 64.774 infirmiers et techniciens.

Sur ce déficit global, le secteur public a besoin de 62 000 personnes dont 12 000 médecins et 50 000 infirmiers et techniciens.

Autant dire que le besoin est urgent, surtout que le chantier de la généralisation de la couverture sociale qui a pour objectif de couvrir 22 millions de personnes supplémentaires, va aggraver la pression sur le système de santé.

 "Avant toute chose, il y a des préalables à mettre en place dont on ne peut pas se passer ", avance Dr Said Afif, président du Collège syndical des Médecins Spécialistes et président de la Fédération Nationale de la Santé.

« Donc, la première chose à faire, c’est de revoir le statut de la fonction publique de la santé, pour accorder des incitations au personnel de la santé, le gratifier et le valoriser. Cela permettra, aussi, de retenir nos jeunes médecins diplômés », poursuit le président de la FNS qui tient à rappeler que 14000 médecins marocains exercent à l’étranger. Sur les 2.200 diplômés annuellement, 600 partent à l’étranger.

« En parallèle, il faut renforcer la formation de base. Nous n’avons pas encore atteint l’objectif, fixé par gouvernement Jettou, visant à former 3.300 médecins par an. Il faut accélérer la cadence sur ce volet. Et insister, aussi, sur la formation médicale continue », ajoute Dr Afif.

« La base sur laquelle nous pouvons et devons compter, ce sont nos médecins marocains. Par la suite, on peut s’aider des compétences étrangères », insiste le président de la FNS.

Pour ce dernier, il est clair que la loi 131-13 et la loi 08-12 relative à l’ordre national des médecins, doivent être revues, qu’il faut revoir le statut de la fonction publique de santé, travailler sur la répartition régionale, fusionner les cartes sanitaires publiques et privées,… « Il y a beaucoup de choses à faire et pas assez de temps. Nous avons deux ans pour mener les réformes nécessaires », rappelle-t-il.

Source : Médias24

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Des médecins américains testent un vaccin personnalisé contre le cancer

15/04/2021

Des médecins américains travaillent sur un vaccin personnalisé, préparé à base d'échantillons de la tumeur du patient, pour maximiser son efficacité.

Pour le moment, seulement un essai clinique de phase I a été lancé, mais les résultats sont prometteurs.

À la clinique du Mont Sinaï à New York, un groupe de scientifiques travaille sur une nouvelle approche dans le traitement du cancer, un vaccin personnalisé et propre à chaque malade. Comme dans l'immunothérapie dirigée contre les cancers, le principe est de stimuler les effecteurs de l'immunité pour qu'ils reconnaissent la tumeur et la détruisent. Le problème est que les bénéfices de ces traitements sont très variables. Très efficaces chez certains, ils restent sans effet pour d'autres.

Pour contourner ce problème, les médecins de la clinique du Mont Sinaï étudient la possibilité de concevoir un vaccin à partir des peptides (des petites protéines) contenus dans la tumeur d'un patient. Ils planchent sur la question depuis 2018, où ils ont mis au point le protocole d'identification et de purification des peptides cancéreux. Depuis, un essai clinique de phase I a été lancé, et les résultats ont été présentés lors de la conférence annuelle de l'American Association for Cancer Research qui se tient jusqu'au 15 avril 2021. Les vaccins personnalisés, testés auprès de 13 personnes atteintes de cancer différents, semblent être bien tolérés et ont démontré une efficacité prometteuse.

De la tumeur au vaccin

Pour identifier les peptides les plus à même d'induire une réponse immunitaire robuste et efficace contre la tumeur, les scientifiques ont mis en place un protocole spécifique. La première étape consiste à regrouper une collection d'échantillons de la tumeur, ce qui signifie que le malade doit être en état pour subir des interventions médicales. L'ADN et l'ARN sont isolés des échantillons, puis séquencés. Grâce à ces données, les 15 peptides les plus intéressants sont sélectionnés par bio-informatique. Ils sont choisis en fonction de leur abondance dans la tumeur, mais aussi par rapport à leur affinité avec le CMH, la molécule nécessaire à leur prise en charge par les lymphocytes.

Les candidats sélectionnés sont créés en laboratoire et mélangés à un adjuvant, Poly-ICLC. C'est « un ARN double brin synthétique et stabilisé capable d'activer plusieurs récepteurs de l'immunité innée, faisant de lui l'adjuvant optimal pour induire une réponse immunitaire contre les antigènes des tumeurs », explique Nina Bhardwaj, cheffe du programme d'immunothérapie à la clinique du Mont Sinaï et responsable de l'essai clinique. Le vaccin personnalisé est alors prêt à être injecté.

Source : Futura Sciences

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Retard d’ouverture du CHU de Tanger, résidents et internes dans l’expectative

15/04/2021

Les médecins résidents et internes de Tanger déplorent le manque d'équipements dans les centres hospitaliers provinciaux et régionaux.

Pour autant, aucune date, pour l'heure, n'a encore été communiquée sur l'ouverture du CHU de Tanger.

Plusieurs mois après l’annonce d’une ouverture « imminente » du Centre hospitalier universitaire de Tanger, les médecins résidents et internes ont exprimé leur inquiétude quant au retard accusé. Ils ont observé, lundi 12 avril, une manifestation devant la direction du CHU.

Les étudiants déplorent le manque d’équipements dans les centres de santé dans lesquels ils sont actuellement contraints de poursuivre leur formation dans l’attente de l’ouverture du nouveau CHU. Ils dénoncent les conditions « difficiles » de formation, notamment, dans les hôpitaux Mohammed V et Qortobi de Tanger.

Ces centres, qui comptent actuellement trois promotions, affichent une saturation et un manque de matériel élémentaire, nous affirme Dr. Rachid Smaili, de l’Association des médecins résidents de Tanger.

Le temps presse. Certaines spécialités ne peuvent même pas avancer avec le manque de matériel, regrette notre interlocuteur, qui cite l’exemple de la gastro-entérologie, qui nécessite, entre autres, des équipements de fibroscopie, endoscopie, coloscopie…

Les étudiants, qui devraient effectuer de multiples déplacements entre les différentes centres, déplorent une absence d’investissement de la part de la tutelle dans les structures sanitaires de la région, dont les services sont saturés, impactant la qualité de formation. Une situation aussi envenimée est aggravée par la crise sanitaire liée à la Covid-19.

Aucune date n’a, portant, été communiquée sur l’ouverture du CHU, affirme Dr. Smaili, qui évoque des tergiversations lors des différentes réunions avec les responsables et dont la dernière remonte à quelques semaines, « sans conclusions concrètes ».

En octobre 2020, le CHU avait tenu, pourtant, son premier conseil d’administration. Le centre, dont les travaux ont été lancés en 2015, comporte un pôle « Mère-Enfant », un pôle Médico-chirurgical, un bloc opératoire comportant 15 salles chirurgicales centrales et une salle de brûlés graves, des pôles d’excellence (urgences, trauma center), un laboratoire central, une unité de télémédecine, des services de formation, un centre de simulation, et d’autres dépendances administratives et techniques.

Le CHU, qui a nécessité un investissement de près de 2,33 milliards de DH, devra offrir une capacité de 771 lits.

Source : Médias24

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France : lancement d'un nouvel essai clinique pour ralentir la maladie de Parkinson

13/04/2021

Un essai clinique a été lancé après "la réussite" de l'insertion d'un implant cérébral diffusant de la lumière proche de l'infrarouge chez une patiente.

Cette nouvelle approche thérapeutique, qui a fait ses preuves en laboratoire sur des animaux, "pourrait ralentir la perte des fonctions motrices des patients" atteints de la maladie de Parkinson, pathologie neurodégénérative qui touche plus de 6,5 millions dans le monde et qu'on ne peut pas guérir, précisent-ils dans un communiqué.


La "stimulation cérébrale profonde", diffusée par une électrode dans le cerveau, permet actuellement d'améliorer significativement les symptômes, mais pas de ralentir le processus dégénératif.

Une nouvelle technologie, développée depuis plusieurs années au niveau expérimental, consiste à "délivrer de la lumière proche de l'infrarouge (une gamme spécifique de longueurs d'ondes, NDLR) à proximité de la zone du cerveau qui dégénère", a expliqué le professeur Stephan Chabardès de l'Université Grenoble Alpes, cité par l'AFP.


"Chez la souris, le rat et le singe, il a été démontré que cet infrarouge avait des effets significatifs sur le ralentissement de la mort cellulaire des neurones" impliqués dans la maladie, a poursuivi ce neurochirurgien au CHU Grenoble Alpes.

Le CEA, le CHU Grenoble Alpes, l'Université Grenoble Alpes et Boston Scientific Corporation, société spécialisée dans les dispositifs médicaux, ont donc mis au point une sonde qui, une fois implantée dans le cerveau humain, est capable de délivrer cette lumière infrarouge. Sans être trop invasive.

A la différence de la stimulation cérébrale profonde qui délivre un courant électrique, "l'illumination dans le proche infrarouge cible la substance noire dans le cerveau, site de la dégénérescence des neurones responsables des symptômes de la maladie", détaille-t-il.

En illuminant la substance noire, les photons de la lumière agiraient sur les cellules en souffrance, comme s'ils leur redonnaient de l'énergie. "Ca a marché sur des animaux mais il faut rester prudent", a ajouté le Pr Chabardès.

Le 24 mars dernier, le neurochirurgien a opéré "avec succès" une patiente atteinte de la maladie, qui a rejoint l'essai clinique. L'équipe de recherche souhaite inclure 14 patients dans le protocole, d'une durée de quatre ans.
 

Source : 2m.ma

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